Se préparer à un contrôle sur le Japon, une puissance mondiale.
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SOMMAIRE
I. Ce qu’il faut retenir du chapitre.
II. Pour tester ses connaissances.
III. Quelques exemples de sujets.
I. CE QU’IL FAUT RETENIR DE CE CHAPITRE.
Le chapitre consacré à l’étude du Japon trouve sa place légitime dans la seconde partie du programme de géographie en classe de 3eme. Au-delà des documents que les manuels classiques proposent, les élèves doivent percevoir que ce petit pays d’Asie (Si on le compare au géant chinois) est une puissance régionale (A l’échelle de l’aire Pacifique) mais aussi mondiale.
La démarche de la leçon est identique à celle des Etats-Unis : il n’est pas dans l’esprit de la séquence de demander à un collégien de restituer en détail les repères du relief ou les dernières données chiffrées des densités de peuplement. A l’issue du cours, chacun doit pouvoir exposer sans confusion les principales raisons conduisant à considérer l’archipel nippon comme l’un des trois pôles économiques et culturels du monde.
Il est nécessaire de garder à l’esprit que l’extraordinaire réussite du pays n’était pas écrite d’avance. Il y a même ici un paradoxe que l’on ne peut manquer de souligner. Si les Etats-Unis ont bâti leur force sur les richesses d’un espace maitrisé, le Japon trouve les motifs de son développement bien ailleurs.
Ses habitants ont au cours de leur histoire millénaire affronté les contraintes naturelles les plus rudes : un territoire éclaté en centaines d’îles, des régions intérieures très montagneuses, des plaines côtières étroites, des séismes sous marins provoquant les plus effrayants raz de marée. La population accorde par tradition une part importante de son énergie à l’organisation rationnelle de son environnement. Cette attitude ancienne, transmise au fil des générations, est sans doute un élément essentiel permettant de répondre à cette question sur laquelle les géographes se sont souvent mesurés : comment expliquer et comprendre que d’un sol aussi défavorable soit née une puissance de dimension globale ?
Plus que tout autre pays, le Japon travaille à l’aménagement de son territoire. La mauvaise répartition de la population sur l’archipel (les régions montagneuses du centre se dépeuplent au profit des littoraux) soumet aux autorités politiques un redoutable défi : contenir les effets d’une surpopulation habituelle sur les plaines maritimes.
Depuis plusieurs années maintenant, les pouvoirs publics se préoccupent de la gestion d’un espace devenu exigu. La réalisation de terre-pleins le long des côtes permet d’accroître la superficie des sols. Ports et industries polluantes y trouvent la place nécessaire que réclament leurs activités. Le transfert des usines en dehors des périmètres urbains apporte une réponse positive aux soucis écologiques.
L’émiettement du territoire gêne les déplacements humains et ajoute une contrainte supplémentaire. A l’issue de chantiers coûteux et colossaux, les quatre îles principales de l’archipel sont reliées entre elles par des ponts ou des tunnels qu’il a fallu creuser dans le plancher océanique.
Le sous-sol du territoire ne fournit que peu de ressources aux Japonais. Très tôt, les populations insulaires se sont aventurées en mer pour trouver de quoi survivre (Pêche). Mais elles ont également pris l’habitude, par nécessité, de s’ouvrir sur l’extérieur : c’est dans le commerce que le peuple nippon a su trouver son Salut. Les relations (Plus ou moins pacifiques) que le pays noue avec ses voisins asiatiques sont anciennes. Le Japon poursuit cette politique, mais à une échelle devenue mondiale. La puissance commerciale de l’archipel n’est plus à démontrer : les échanges financiers, industriels ou culturels sont particulièrement importants avec les deux autres pôles de la Triade (Etats-Unis et Union Européenne) et les régions riveraines de l’Océan Pacifique.
Le Japon réalise depuis les années 60-70 des délocalisations d’entreprises à travers la planète. Les marques les plus performantes du pays ont conquis une part considérable des marchés mondiaux. Toyota, pour ne citer que cet exemple, impose son prestige sur tous les continents. L’implantation du tissu industriel à l’étranger répond à des impératifs économiques : bénéficier du fort pouvoir d’achat dont disposent les populations des pays du Nord, profiter d’une main d’œuvre peu exigeante et de coûts salariaux réduits, principalement en Asie du Sud Est.
La politique des principaux groupes nationaux revêt un autre aspect : la maîtrise des marchés européens ou américains s’appuie sur l’exportation de produits de qualité. Les industries s’associent donc aux meilleurs centres universitaires dont sortent des dizaines d’ingénieurs diplômés. Ce personnel compétant encadre les programmes d’expérimentation réalisés en laboratoire. Certes, la collaboration du monde scientifique et universitaire nécessite de coûteux investissements. Néanmoins, les présidents des plus grandes sociétés réservent à la recherche une part considérable de leurs budgets. Le pari est gagné puisque les efforts consentis donnent aux marques japonaises une réputation méritée de fiabilité.
Aujourd’hui, l’archipel est l’un des grands pôles attractifs de l’aire pacifique. Depuis quelques années, le pays poursuit son ouverture en Asie. Les plus proches voisins (Chine, Corée, Taiwan, Thaïlande...) sont à présents des partenaires commerciaux privilégiés : c’est ici que s’installent les entreprises des groupes industriels les plus compétitifs. Cette situation est très récente. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Japon vaincu et responsable des hostilités à travers le continent doit supporter le poids pesant de son isolement. Les rancœurs issues de l’occupation du Pacifique sont telles que le pays ne parvient pas à retrouver sa place dans le concert des nations asiatiques. Il se tourne alors vers le géant américain et ses alliés occidentaux. Depuis lors, malgré quelques flambées de violentes critiques (Comme en Chine lorsque l’on commémore les terribles massacres perpétrés par l’empire du Soleil Levant dans les années 1930), l’archipel affiche résolument sa volonté de participer activement à la formidable croissance économique des régions du Sud Est asiatique. La multiplication des ouvrages consacrés aux états riverains du Pacifique, la fréquence plus élevée que par le passé des destinations touristiques en Extrême Orient révèlent combien les Japonais souhaitent renouer avec leur passé millénaire.
La puissance du pays ne s’exerce pas seulement à l’échelle du continent. Elle s’impose au-delà des océans.
La multiplication des établissements gastronomiques japonais en Occident, la diffusion de dessins animés sur les chaînes télévisées européennes, le succès croissant des jeux vidéo produits au pays du soleil levant témoignent d’un évident dynamisme culturel.
Néanmoins, l’ombre du géant américain éclipse l’influence de l’archipel à travers le globe. Dans certains domaines, comme celui de l’armée, les limites sont réelles : le Japon ne dispose pas de véritable force militaire. Au lendemain de la défaite de 1945, l’Empereur Hiro Hito n’a pu empêcher le démantèlement de l’armée que les Etats-Unis lui imposaient. Les japonais n’ont plus l’âme du peuple guerrier qu’ils furent pourtant par le passé. Cette attitude héritée du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale est prononcée au point que la constitution politique interdit à la nation de se doter de tout moyen militaire.
II. POUR TESTER SES CONNAISSANCES.
1°) Je connais la définition des mots suivants :
Archipel, terre plein, investissements, haute technologie....
2°) Je connais les principaux repères géographiques du Japon.
Sur une carte, je peux indiquer :
- Les villes de Tokyo et d’Osaka.
- Les régions montagneuses du centre de l’archipel.
- Les littoraux urbanisés et aménagés
- L’Océan Pacifique et la Mer du Japon.
- Les principaux voisins du Japon.
3°) Je peux répondre aux questions suivantes :
- Pourquoi dit-on que le territoire japonais est marqué par de nombreuses contraintes ?
- Quels aménagements les Japonais ont-ils réalisé sur leur territoire ?
- Quels sont les atouts de l’industrie japonaise ?
- Par quels moyens le Japon maintient-il sont influence culturelle à travers le monde ?
- Quelles sont les raisons de la réussite industrielle du Japon ?
- Quelles limites la puissance japonaise rencontre-t-elle ?
- Quelle place le Japon occupe-t-il dans l’espace Pacifique ?
III. QUELQUES EXEMPLES DE SUJETS.
Au cours d’un devoir sur table ou du brevet, plusieurs sujets peuvent faire l’objet d’un paragraphe argumenté.
- Les différents aspects de la puissance japonaise.
- les limites de la puissance japonaise.
- Les réussites de l’industrie japonaise.
- Le territoire japonais : contraintes, organisation et aménagements.
- La place du Japon dans l’espace Pacifique.
Plusieurs types de documents peuvent être présentés à la réflexion de l’élève et faire l’objet de questions au cours d’un devoir.
Des textes extraits de la presse ou d’ouvrages présentant les divers aspects de la puissance japonaise à travers le monde.
Des données statistiques sous forme de graphiques ou de tableaux illustrant les réussites du pays dans certains secteurs économiques : industrie automobile, haute technologie.....
Des cartes, à l’échelle Pacifique ou mondiale, mettant en valeur l’étendue de l’influence du pays à travers le globe : échanges commerciaux ou financiers, implantations d’entreprises japonaises en Asie, Europe, Amérique, Océanie....